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Alain Grenet était un pilote ULM qui totalisait 1000 heures de vol, il avait
pris la décision de construire un ULM plus performant, le GAZAILE.
Après 5 ans et plus de 4000 heures de travail, il annonçait en octobre 2016
la mise au point de son Gazaile, motorisé avec un moteur BMW R1100S de 100 CV.
Les phases de test initiaux avaient été réalisés à l'aéroclub de Saint Jean
d'Angely mais Alain avait souhaité continuer la mise au point sur une piste
privée plus courte qu'il pratiquant déjà avec son autre ULM (Guépard). Il
y continuait ainsi ses développements (moteur, pas d'hélices...).
Le samedi 15 avril 2017, son ULM n'a pu franchir les arbres en fin de
piste et s'est écrasé 30 m plus loin. C'est avec stupeur et une grande
tristesse que nous avons appris le décès de Alain Grenet des suites de son
accident.
Alain était un vrai bricoleur, à la fois doué pour l'usinage, la mécanique
et bien d'autres sujets. Il partageait sa passion avec ses amis pilotes, il
était toujours à leur disposition pour nous aider et nous dépanner. En tant
que pilote Alain était reconnu comme sérieux et prudent et participait
régulièrement à des réunions de sécurité.
Franck MESSIN
Alain Grenet s’est crashé samedi dans un champ à Saint-Genis-de-Hiersac L’ancien adjoint
au maire de Vindelle est mort dimanche, dans la nuit, au CHU de Bordeaux.
Le panache de fumée noire qui s’est élevé dans les airs au moment de l’impact n’a
laissé que peu de doutes sur la gravité de la situation. Samedi, vers 11h15, un pilote
d’ULM a vu l’accident dont a été la victime l’un de ses amis.
Alain Grenet, 57 ans, venait de s’élancer d’une piste privée sur la commune de
Saint-Genis-d’Hiersac. Son ULM s’est crashé quelques secondes après, dans un champ
situé près de la voie d’Agrippa.
Fractures aux jambes et brûlures
Aussitôt, son collègue appelle les secours. Arrivés
sur le site, la douzaine de pompiers procède d’abord au plus urgent : il faut stopper
l’incendie causé par l’explosion du moteur de l’aéronef, chose faite en quelques s
econdes. Mais sur place, la victime est dans un état grave : en plus de fractures aux
jambes, le quinquagénaire souffre de brûlures dues aux flammes.
Sa situation inspirant la plus grande inquiétude, il est décidé de le transférer au CHU de
Bordeaux. Un hélicoptère du Samu se pose alors à 13 h 45 dans un champ voisin pour évacuer la
victime au service des grands brûlés.
Malheureusement, Alain Grenet s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche. Cet
habitant de Vindelle était connu dans le milieu aéronautique, qui était samedi sous
le choc. Yves Rouffignac fait partie de ses collègues de vol. Il était présent hier à
Saint-Genis-d’Hiersac : "C’est un pilote expérimenté, qui volait depuis de nombreuses
années. On ne sait pas ce qui a pu se passer. Les conditions météorologiques étaient
plus que bonnes, elles étaient même excellentes pour un vol en ULM. On m’a dit qu’il a
fait un virage après avoir décollé, comme s’il voulait faire un retour vers la piste."
L’hypothèse d’un problème technique va être examinée de près par la gendarmerie des
transports aériens, chargée de l’enquête.
Car selon Yves Rouffinac, la victime avait elle-même construit son ULM. Une activité
dont il était passionné. Le vol de samedi était donc peut-être un vol d’essai,
probablement à bord d’un modèle GazAiles II. Autre piste, celle d’une collision. Des
débris ont été relevés sur un chemin situé entre la piste et le lieu du crash. Ils
pourraient avoir été projetés après l’impact. Mais cela pourrait également indiquer
une collision avec les arbres. "On venait justement de les faire couper plus ras",
assure un agriculteur d’un champ voisin."Les ULM venaient souvent au-dessus de nous,
ils connaissaient bien le terrain ; ce sont des habitués."
Alain Grenet était investi dans le club d’aéromodélisme Les Aiglons, à Saint-Yrieix.
Il avait également était élu en 2014 au Conseil municipal de Vindelle, en tant que
deuxième adjoint au maire, André Fricheteau.
